In-Humanités : Les relations des sociétés au vivant, aux limites des sciences humaines et sociales

Construire les cadres d’un dialogue interdisciplinaire à l’échelle des SHS sans limitation a priori des disciplines concernées liées notamment aux sociétés humaines et à leur fonctionnement.

Porteur de projet

Partenaires

  • CEPAM, Hoareau Leïla, Malergue Alex, Tomasso Antonin
  • LAPCOS, Pierre-Yves Carpentier

Dates

2024

Sources de financement

Appui de l'axe 4, MSHS Sud-Est

Objectifs

L'objectif est de tester l’existence de synergies réelles entre différentes disciplines représentées au sein de la MSHS Sud-Est et d’identifier les espaces de recouvrement entre nos problématiques.
Les activités humaines sont devenues le principal facteur de déstabilisation de l’équilibre du système Terre, définissant une ère nouvelle : l’Anthropocène. La crise écologique globale et ses conséquences concrètes invitent les Sciences Humaines et Sociales à réinterroger certains paradigmes et problématiques au regard du caractère central acquis par les enjeux climatiques et environnementaux : il n’est plus possible de penser les sociétés humaines et leur fonctionnement sans accorder une place majeure à l’étude des relations qu’elles entretiennent avec le vivant non-humain et leur environnement en général.
Dans cette perspective, de nouvelles réflexions sont ouvertes autour de la construction des relations de hiérarchie, de pouvoir et de domination, comme de la construction des inégalités dans un cadre qui dépasse l’emprise des seules communautés humaines. Il s’agit en particulier de s’interroger sur les relations entretenues entre les rapports d’exploitation ou de coopération mis en place avec d’autres espèces vivantes et ceux s’établissant au sein des communautés humaines. Cette problématique irrigue de nombreuses recherches actuelles dans plusieurs domaines des SHS.
Dans le cadre de sa première année de thèse au sein du LAPCOS (dominer les autres, dominer le vivant : le rôle du pouvoir dans l'orientation des comportements environnementaux) P.-Y. Carpentier a initié un dialogue interdisciplinaire d’abord informel avec des membres du laboratoire du CEPAM travaillant en particulier sur la Préhistoire. L’enjeu de ces discussions était de mieux comprendre l’évolution récente des recherches sur l’apparition des inégalités, leur contexte historique et les hypothèses existantes concernant les mécanismes qui en sont à l’origine.
Ce dialogue a rapidement mis en évidence les nombreuses incompréhensions entre champs disciplinaires sur la signification donnée aux notions de sociétés égalitaires ou inégalitaires, de hiérarchies ou de rapports de pouvoir. Il a aussi montré la difficulté persistante à bien comprendre les limites de chacune des disciplines à percevoir ces faits. L’objectif de ce projet est d’approfondir les premiers échanges et d’associer d’autres disciplines à ce qui nous semble constituer un objet de recherche important et original.