Kéfir Stimulateur de Plantes (KESTIP) 2024

Tester les effets du kéfir de lait seul et du kéfir de lait oxygéné sur la croissance de semis de tomates et leur protection contre les maladies.

Objectif

Mettre en place un protocole d’expérimentation pratique et scientifique entre un agriculteur des chercheurs pour répondre à la question “quels effets le kéfir de lait simple et le kéfir de lait oxygéné peuvent-ils avoir sur la croissance des tomates et leur protection contre les maladies ?”

Partenaires

Mise en œuvre, méthodologie et résultats

En agriculture, une transmission populaire véhicule parfois l’idée que le “petit lait” peut aider à la prévention de certaines maladies en culture maraîchère.
Nicolas Lassauque, Président d’Agribio 06 et agriculteur, qui expérimentait déjà les usages du kéfir de lait (simple et oxygéné) sur ses plants de tomates, a soumis son idée de projet collaboratif dans le cadre de l’AMI de l’OTECCA en 2023 afin d’en tester scientifiquement les effets.
L’OTECCA a accompagné l’émergence, le montage, la coordination et le suivi du projet jusqu’à sa restitution publique en octobre 2024.
Les rôles ont été répartis de la manière suivante :

  • Plantations et observations de terrain (Carros) : Nicolas LASSAUQUE, Docteur en chimie, exerçant depuis 2021 une activité de maraîchage bio, Président d’Agribio06.
  • Analyses en laboratoire effectuées au sein de l’ISA / INRAE :
    - Interactions Plantes Oomycètes (Agnès ATTARD, Eric GALIANA) : mesure du taux de germination et analyse de la capacité du kéfir à stimuler le traitement naturel des plantes ;
    - Equipe “Symbiose et état redox de la cellule” au sein d’UniCa (Pierre FRENDO, Laurence DUPONT, Marie PACOU) : test et analyse de la charge microbienne dans le kéfir, mesure des gros organismes, test dans les milieux gélosés, test PH milieu ; vérification du poids racinaire, croissance/systèmes de priming énergie proportionnellement ; prélèvement des feuilles sur les plants, etc.

La collaboration entre les équipes scientifiques et l’agriculteur a permis d’établir un protocole scientifique expérimental. Ce dernier n’est pas parfait et mériterait d’être réitéré pour en valider les premières observations.
Cependant il a permis d’effectuer un travail de recherche scientifique et d’analyse en laboratoire montrant que le kéfir de lait est riche en bactéries bénéfiques et composés utilisés dans les produits phyto-sanitaires compatibles en agriculture biologique vendus sur le marché. Le kéfir de lait nécessitant peu de moyen et de matériel pour être produit et utilisé représente en outre un avantage économique intéressant pour les agriculteurs.

Perspectives de continuité : La poursuite de ces recherches permettrait de valider le protocole scientifique expérimental et d’ouvrir des perspectives à des fins d’utilisation artisanale ou industrielle. En outre, ces recherches peuvent s’inscrivent dans les appels à projet de programmes de recherche nationaux ou européens. Des pistes sont
envisagées.
Ce projet illustre la richesse des perspectives ouvertes par la recherche action participative, y compris quand le projet est porté initialement par un citoyen.