Les Journées d’études cognition, information et société (JECIS) sont organisées une fois par an et ont pour vocation de favoriser l’interdisciplinarité, en permettant aux chercheurs qui s’intéressent à la cognition, à l’information et à la société de discuter ensemble les théories, les concepts, les méthodes et les résultats qu’ils développent dans leurs travaux.
Porteurs de projet
- Jean-Sébastien Vayre (GREDEG)
- Pierre Thérouanne (LAPCOS)
Partenaires et financeurs
- Axe 1 "Sciences cognitives et computation" et axe 2 "Technologies numériques, interactions et usages" (MSHS Sud-Est)
- Institut NEUROMOD
- Académie 2 "Systèmes Complexes"
- Académie 1 "Réseaux, Information, Société Numérique"
- Université Côte d’Azur
- GREDEG (UMR 7321)
- LAPCOS (UPR 7278)
- EUR ELMI
- EUR HEALTHY
Dates
2022 - 2025
Objectifs
Les Journées d’études cognition, information et société (Jecis) sont organisées une fois par an et portent, à chaque fois, sur une thématique particulière, définie par son comité d’organisation scientifique.
La première journée en 2022 a exploré le thème de l'IA "objet lui-même fuyant et pluriel, pouvant être abordée sous différents prismes, c’est-à-dire à l’aide d’approches méthodologiques, théoriques voire pratiques forts variées".
Les journées organisées en 2023 ont porté leur attention sur les "fake news" et les "nouvelles théories des affordances", en mettant l'accent sur les interactions entre sciences cognitives et sciences sociales.
L'édition 2024 est consacrée à la problématique des nudges : le nudge est défini comme un coup de pouce, une incitation douce et désigne tous les "aspects de l’architecture du choix qui modifient de façon prévisible le comportement des gens" (Thaler & Sunstein, 2017), de sorte que ce changement comportemental soit bénéfique pour l’individu et/ou la société. L’objectif est d’utiliser l’inertie des comportements et notre tendance à la procrastination afin d’augmenter, par exemple, la constitution d’une épargne de retraite (Thaler & Bernartzi 2004), le taux de don d’organe (Johnson & Goldstein 2003), ou encore l’adoption de comportement plus respectueux de l’environnement (Pichert & Katsikopoulos, 2008). Un autre levier d’action est la mise en exergue de normes sociales, afin de jouer sur les mécanismes d’influence sociale et notre tendance à imiter ce qui nous semble être le comportement "normal". Ce type d’intervention est utilisé afin de promouvoir des comportements éco-responsables, tels que la réduction de la consommation d’électricité (lorsque les utilisateurs peuvent comparer leur consommation avec celle de leurs voisins, et/ou ménages de caractéristiques similaires, Costa & Kahn, 2013).
Les États et les organisations internationales plébiscitent l’utilisation des sciences comportementales à des fins de politique publique, par exemple au sein de la Banque Mondiale, de l’OCDE, ou d’agences de l’ONU. Par ailleurs, de nombreux acteurs privés (entreprises, associations) mettent en œuvre des nudges, dont le bénéfice pour les personnes n’est pas forcément évident. Ainsi, la question des nudges soulève des enjeux politiques et éthiques considérables.
Ces journées JECIS sont valorisées par le biais de vidéos misent en ligne sur la chaîne You Tube de la MSHS Sud-Est et d’actes de communication publiés sur la plateforme EPI-REVEL d’Université Côte d’Azur.