Depuis quelques années, la croissance massive du nombre d’appareils connectés a conduit à des changements d’usage et de comportement chez leurs utilisateurs. Le projet ARTEFACT se pose alors la question de leur apprentissage, de leur appropriation, et de leur intégration dans leurs environnements quotidiens par ceux qui les utilisent.

Porteur de projet

Daniel Gaffé (LEAT)

Partenaires

  • Bernard Conein, MSHS, UCA / USR 3566 CNRS
  • Manuel Boutet, Gredeg, UCA / UMR 7321 CNRS
  • Alexandre Muzy, I3S, UCA / UMR 6070 CNRS
  • Franck Grammont, LJAD, UCA / UMR 7351 CNRS
  • Xavier Corveleyn, LAPCOS, UCA / UMR 7320 CNRS
  • Yoshiho Ikeuchi, Université de Tokyo
  • Industrial partners : Société Ellcie-Healthy, Société Nively

Dates

octobre 2018 - septembre 2021

Sources de financement

Objectifs

Depuis quelques années, la croissance massive du nombre d’appareils connectés a conduit à des changements d’usage et de comportement chez leurs utilisateurs. Après avoir intégré nos appareils du quotidien et nos systèmes de transport, les systèmes numériques miniaturisés ont été en mesure d’offrir des services au plus proche de l’être humain. Tout d’abord portés à des fins de surveillance sportives ou médicales, ces dispositifs seront bientôt incorporés en tant que prothèses afin de suppléer à certains organes déficients, voire d’augmenter certaines fonctions perceptives ou cognitives. La question se pose alors de leur apprentissage, de leur appropriation, et de leur intégration dans leurs environnements quotidiens par ceux qui les utilisent.
La question se posera d’autant plus avec les futurs systèmes numériques à l’état encore de prototypes qui se comporteront comme des extensions cérébrales d’aide à la cognition ou de suppléance sensorielle. Les possibilités de ces nouveaux objets connectés à la pointe de la technologie émerveillent déjà autant qu’ils effraient. Aujourd’hui, les avancées technologiques convergentes des antennes miniatures et de l’électronique faible consommation ont permis de développer au sein d’UCA des systèmes innovants dont les services (localisation ou monitoring) transforment les activités où ils sont mis en oeuvre. Demain, cet effet se trouvera démultiplié avec les prochaines technologies développées au sein du laboratoire LEAT qui seront en mesure d’y associer IA et réseaux de neurones artificiels électroniques capables d’apprentissage voire de communication directe avec les neurones biologiques. Les partenaires du projet ARTEFACT proposent que ce sujet, souvent imposé par les géants américains ou simplifié par les médias, soit enfin traité et réapproprié par l’Université de manière interdisciplinaire.
ARTEFACT associe pour cela des chercheurs et enseignants-chercheurs électroniciens, sociologues, psychologues, informaticiens et scientifiques des neurosciences. L’objectif est d’aller de la conception de nouveaux dispositifs à l’accompagnement de leur mise en oeuvre. Une thèse s'intéressera notamment à l'interconnection neurones biologiques - neurones artificiels en vue de suppléer à long terme des fonctions cognitives déficientes comme le sens de l'équilibre par exemple. En parallèle l’équipe construira les hypothèses permettant de penser et d’anticiper les applications, sur les plans psychologique, social et éthique, en répondant aux questions de fonctionnalité, d’expérience, et d’acceptabilité, c’est-à-dire : Comment le système humain-prothèse opère-t-il ? Quelle est l’expérience qui est faite d’un tel dispositif ? Comment le couplage humain-prothèse s’intègre-t-il dans des contextes d’application réels ? Pour cela ARTEFACT identifiera des dispositifs suffisamment proches de la future technologie sur les dimensions précises que l'équipe souhaite explorer. Ensuite il conviendra à soumettre à l’expérimentation, en laboratoire et en situations naturelles, ces dispositifs agissant comme artefacts numériques de niveau croissant d’assistance cognitive (scafolding).