1/4h sur le projet "République sociale et résilience démocratique"

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Publié le 5 février 2024 Mis à jour le 3 septembre 2024
Date(s)

le 13 février 2024

12h10, en visio-conférence
 
Lieu(x)

En ligne

13/02/2024. Webinaire : les 1/4 d'h connectés de la MSHS. Intervenant : Marc Guerrini (CERDACFF)

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Résumé :

Le thème de la résilience démocratique se trouve être en pleine progression. Entendue comme le phénomène qui empêche les démocraties de basculer dans des régimes illibéraux ou autoritaires, la résilience démocratique est toujours étudiée sous un angle politique et libéral. En effet, l'état de l'art laisse apparaître une série de préoccupations qui inquiètent les défenseurs d'une démocratie effective en matière de représentativité des pouvoirs publics, de participation des citoyens, de respect des droits fondamentaux, d’existence de contre-pouvoirs, d’impartialité de l’administration ou de la justice, d'insécurité ou encore de désinformation. Autrement dit, l'attention est principalement portée sur les fondements des sociétés libérales. Le projet propose d'étudier la résilience démocratique sous son angle social.
S’inscrivant dans une incontestable continuité historique, l’article 1er de la Constitution française affirme le caractère social de la République qui est devenu une exigence démocratique à part entière en nouant un lien indéfectible entre démocratie politique et démocratie sociale et en synthétisant une idéologie libérale héritée de la Révolution française et une idéologie plus sociale. Pourtant, tout comme la démocratie politique, la démocratie sociale se trouve confrontée à de nouveaux défis qui bousculent l’ambition protectrice et émancipatrice de la République.

Le projet propose ainsi d’étudier la résilience de l’État providence face aux défis auxquels ce dernier est confronté dans une optique pluridisciplinaire. Les juristes sont habitués à interroger les rapports entre le droit et la société, notamment à travers l’étude des missions et des compétences de l’État. Or, pour reprendre les mots d’André-Jean Arnaud, droit et société constituent par nature un "carrefour interdisciplinaire"[1]. Alors que le droit s'interroge généralement sur les compétences de l'État, sur ses missions et son périmètre d’intervention, l'apport de ces autres sciences humaines permettra d'analyser de manière globale les causes et les effets de la mutation de l'État providence dans un contexte de crise.

[1] Arnaud A-J, "Droit et Société. Un carrefour interdisciplinaire", Revue interdisciplinaire d'études juridiques, 1988/2, p. 7.
 

Intervenant :

photo Marc Guerrini
photo Marc Guerrini
Après avoir réalisé, à l'Université d'Aix-Marseille, une thèse de doctorat portant sur "L'identité constitutionnelle de la France", Marc Guerrini a enseigné durant trois ans le droit public à l'École de droit de La Sorbonne de l'Université Paris 1. Depuis septembre 2020, il est Professeur de droit public, agrégé des facultés de droit. Il enseigne à Université Côte d'Azur le droit constitutionnel et le droit des libertés fondamentales. Il y occupe également les fonctions de Directeur adjoint du Centre d’études et de recherche en droit administratif, constitutionnel, financier et fiscal (CERDACFF) et de référent déontologue et laïcité de la fonction publique territoriale des Alpes-Maritimes.
Ses recherches portent sur l'articulation des ordres juridiques nationaux et européens et il s'intéresse actuellement à la manière dont le droit peut constituer un levier de consolidation de la cohésion nationale. Il est notamment l'auteur de plusieurs publications portant sur le thème de la cohésion nationale et du vivre ensemble au prisme du droit.

 


 
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