1/4h sur "La tempête Alex et la disparition des défunts : Le cimetière de Saint-Dalmas-de-Tende"
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Publié le 30 octobre 2023
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Mis à jour le 15 mai 2024
07/11/2023. Webinaire : les 1/4 d'h connectés de la MSHS. Intervenantes : Agnès Jeanjean, professeure en ethnologie-anthropologie (LAPCOS) et Karine Emsellem, MCF en Géographie (ESPACE).
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Résumé :
Il s’agira de présenter un projet pluridisciplinaire en cours mêlant ethnologie, anthropologie et géographie. Cette recherche, menée en compagnie de Philippe Hameau (MCF ethnologie-anthropologie LAPCOS) et Daphné Mastchenko (masterante en ethnologie stagiaire LAPCOS) porte sur le cimetière de Saint-Dalmas-de-Tende, en grande partie emporté par les eaux en octobre 2020, sous l’effet de la tempête Alex. 150 tombes ont disparu. Des corps, des cercueils et d’autres éléments funéraires ont été entrainés vers l’aval parfois jusqu’à la Méditerranée. Pour les acteurs locaux et les habitants de Saint-Dalmas-de-Tende, il s’agit de reconstruire un territoire, de faire avec ces pertes et de leur donner forme et sens. Des dispositifs individuels sont déployés, plus ou moins pérennes, plus ou moins formalisés. Il est aussi des réponses collectives. Cette situation interroge la mémoire sociale ancrée dans un territoire. Elle reconfigure également les façons dont les habitants envisagent la « nature » et pensent les phénomènes climatiques contemporains. Elle interroge les processus culturels, qui assignent des places aux vivants et aux morts, établissent des frontières entre la mort et la vie. Elle révèle des tensions politiques et permet aussi de questionner la manière dont un territoire et une société ont la capacité (ou pas) d’intégrer un tel choc. Nous exposerons quelques-unes de nos questions et données de terrain.Cette recherche a obtenu le soutien de l’Académie 5 de l'IDEX UCA Jedi et de l’axe 4 de la MSHS Sud-Est.
Intervenantes :
Agnès Jeanjean est professeure en ethnologie-anthropologie, membre du LAPCOS.
Elle travaille plus particulièrement sur les transformations contemporaines des territoires. Les catastrophes, les restes, la mort et leur traitement occupent une place centrale dans ses recherches. Elle propose une anthropologie de la société par ses restes.
Karine Emsellem est géographe, MCF en Géographie, membre de l’UMR 7300 ESPACE.
Ses recherches portent sur les questions des perceptions spatiales et des transformations urbaines, en mettant en perspective méthodes quantitatives et qualitatives dans l’espace. Plus particulièrement, ses travaux récents s’intéressent à la manière dont les sociétés réagissent, dans l’espace, face à des traumatismes : les attentats, les risques naturels et la mort.
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